Quand Nostradamus écrit… sur la confiture !

Chaque matin, vous tartinez machinalement votre tartine de confiture, mais sans doute ne savez-vous pas d’où vient cette pâte sucrée que l’on trouve dans chaque garde-manger.

C’est en 73 A.C.N qu’apparaissent les premiers écrits sur la confiture, dans des textes de Pline l’Ancien. À cette époque, il s’agit principalement de fruits cuits dans du miel que l’on étale sur du pain. D’autres méthodes sont aussi évoquées : cuisson dans du vin ou macération dans du sirop.

Toutefois, la confiture en Europe vient de l’époque des Croisés : au XIIe siècle, les soldats rapportèrent, directement du monde arabe, pour la première, fois la canne à sucre et diverses confiseries qu’ils ne connaissaient pas du tout. La confiture du Moyen-Âge correspond à des fruits cuits dans du miel, notre confiture « moderne » était alors appelée « électuaire » et utilisée comme médicament. Un électuaire, en effet, était un médicament « interne » (en opposition aux pommades et autres traitements externes). Très appréciés lors des banquets royaux, les électuaires restent néanmoins des produits de luxe que seuls les riches pouvaient s’offrir.

Nostradamus, de son vrai nom Michel de Nostre-Dame, fut d’ailleurs l’auteur du premier recueil de recettes de confitures, en 1555, dans son « Traité des fardements et des confitures », dans lequel il décrit dans les moindres détails les ingrédients et les ustensiles nécessaires à la préparation des confitures comme médicament. Ses recettes se basent principalement sur des fruits, mais on en trouve néanmoins quelques-unes à base de plante.

Ce n’est cependant qu’au XIXe siècle que la confiture se démocratise vraiment, le sucre de canne étant remplacé par le sucre de betterave, bien moins cher puisqu’il ne nécessite pas d’être importé en Europe. La consommation de confiture ne se limite donc plus à la noblesse et cet aliment prend possession de tous les placards.

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