Sevrage, premières dents, apprentissage de la propreté… Les méthodes de la Renaissance

Apprentissage de la propreté

 

Sous la robe, portée dès l’âge de 8 ou 9 mois, les bambins des deux sexes ne portaient généralement pas de couche. A la campagne, l’enfant se soulageait où et quand il en avait envie. En ville, on utilisait le pot de chambre ou la chaise percée. Si une incontinence se prolongeait au-delà de 4 ou 5 ans, les parents invoquaient certains saints, comme saint Pissoux, ou faisaient ingurgiter tous les soirs à l’enfant une infusion dans laquelle on avait dissous une souris ou une crotte de rat, de manière surtout à le dissuader de continuer.

 

 

En cas de sevrage problématique 

 

Le sevrage correspond, en principe, à l’apparition des premières dents. Les médecins ne proscrivaient pas un allaitement maternel prolongé, mais, au sein du peuple, celui-ci passait pour une pratique nuisible au développement de l’enfant et, surtout, pour une forme d’inceste. Pour y mettre un terme, la mère, ou la nourrice s’enduisait les mamelons de pâtes amères et tâchait de tarir la source par l’application de brins de persil ou le port d’un collier de bouchons de liège.

 

 

Pousse des dents

 

Pour prévenir et calmer les douleurs et les cris des bébés lors de la pousse des dents, on leur pendait au cou un sachet contenant une dent de poulain ou de jeune chien, une tête de vipère ou des pattes de taupe, ou encore, on lui frictionnait les gencives avec de la guimauve, une crête de coq saignante ou une côte de poulet (1).

 

 

(1) LEBRUN F., VENARD M., QUENIART J., Histoire de l’enseignement et de l’éducation en France / 1480-1789, Perrin, 2003, pp. 85-86, 90.

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