L’apéritif… Un moment agréable pour certains, une véritable institution pour d’autres. Aujourd’hui, en véritable symbole de convivialité, se servir un verre et se laisser tenter par quelques amuse-bouche avant de passer à table est une habitude bien ancrée dans la vie quotidienne.
D’où vient cette tradition ? Quand et comment a-t-on commencé à prendre l’apéritif ? Voyage dans le temps, pour se mettre l’eau à la bouche…
Le mot apéritif vient du latin aperitivus, lui-même dérivé de aperire, qui signifie ouvrir. Si aujourd’hui, l’on prend l’apéritif pour passer un bon moment en famille ou entre amis, et pour s’ouvrir l’appétit, le sens premier du mot relevait davantage du domaine médicinal. En effet, nos ancêtres buvaient une décoction à base de plantes dans le but d’ouvrir les voies naturelles… Autrement dit, l’apéritif était utilisé comme un laxatif.
Dans leur célèbre Encyclopédie, Diderot et d’Alembert expliquent d’ailleurs que les apéritifs conviennent dans tous les cas où l’obstruction est la cause ou l’effet de la maladie. Ce n’est que plus tard que l’apéritif acquerra la dimension de convivialité qu’on lui connaît de nos jours.
Les premières traces d’apéritif remontent à l’Égypte antique, entre -2200 et -2700 ACN. À cette époque, le peuple égyptien avait pour habitude de partager quelques mets, dattes, fruits secs et autres jeunes oignons, ainsi qu’une bière tiède, la heneqet, à la fin d’une journée de travail. Devenue une boisson nationale, cette bière était facile à produire et consommée par toutes les couches sociales, comme en témoignent certaines fresques retrouvées sur des mausolées funéraires.
Les Grecs antiques, eux, organisaient des symposions, que l’on peut traduire par réunions de buveurs. Ces réunions étaient divisées en deux parties, l’une consacrée à la nourriture, l’autre à la boisson, et étaient organisées pour renforcer les liens entre les Hommes et les dieux. On y mangeait du pain, du miel et des noisettes, on y buvait et on y célébrait les dieux, comme Dionysos, le dieu du vin et de l’ivresse.
À Rome, on aimait organiser d’énormes banquets, appelés les cena, qui commençaient durant l’après-midi et qui duraient jusque tard dans la nuit, et au cours desquels on buvait du vin au miel et de l’ambroisie avant de s’attaquer aux plats. Le but de ces réunions étant principalement d’étaler au grand jour la générosité de l’hôte, les repas se transformaient bien souvent en orgie culinaire, à tel point que nombre d’invités se rendaient littéralement malades…
Nos ancêtres celtes avaient aussi leur façon à eux de prendre l’apéritif puisqu’ils avaient pour habitude de prendre de grands banquets au cours desquels le premier verre était distribué dans le but d’honorer ou non un hôte. Les guerriers se voyaient en effet attribuer ce que l’on appelait la part du héros.
Au Moyen Âge, la façon de prendre l’apéritif n’était pas la même selon le statut social. Le peuple, lui, n’y avait même pas droit. Les esclaves ne buvaient de l’alcool que sous prétexte qu’il était un excellent remède. Seuls les aristocrates et gens issus de plus hautes sphères sociales avaient le droit de ripailler et festoyer, installés à la table principale située près de l’âtre, tandis que les petites gens occupaient les places les plus éloignées. Ils buvant du vin à base de plantes ou de la liqueur, des breuvages censés aider à la digestion et ouvrir l’appétit.
C’est au Moyen Âge qu’est apparue la tradition de trinquer. Le verbe trinquer vient de l’allemand trinken, qui signifie boire. À l’époque, les tentatives d’empoisonnement étaient très courantes. Du coup, pour vérifier que les personnes présentes autour de la table n’avaient empoisonné aucun verre, les entrechoquait vigoureusement, en se regardant droit dans les yeux. Si du poison avait été mélangé à un breuvage, avec le choc, quelques gouttes s’en déversaient irrémédiablement dans le verre de l’empoisonneur. Ce dernier était alors obligé de détourner le regard afin de vérifier qu’aucune goutte n’ait atterri dans son verre. Pris sur le fait, la victime comprenait que son compagnon avait tenté de l’assassiner.
Aujourd’hui, la tradition est restée, mais pour d’autres raisons, bien plus agréables : on trinque en se regardant dans les yeux pour placer la soirée sous de bons auspices.
Au XIXe siècle, sous les règnes de Napoléon Ier et de Napoléon III, l’apéritif connut une période faste. À cette époque, la noblesse aimait se retrouver pour festoyer et consommait alors des boissons à base de vin blanc ou de cognac. C’est à ce moment que l’on commença à accompagner les boissons de petits mets à grignoter, comme la tapenade.
À la fin du XIXe siècle, l’apéritif commença à acquérir une connotation plus conviviale. Lors de la Révolution industrielle, des hommes issus de la classe ouvrière affluèrent en masse des villages pour travailler dans les villes. Perdus dans ces endroits étrangers, qu’ils ne connaissent pas, ils se retrouvent autour des bars et des cafés pour prendre l’apéro ensemble, se créant ainsi de nouveaux points de repère. Après la Première Guerre mondiale, à partir de 1918, le peuple, qui avait connu une période difficile, vit d’un mauvais œil la consommation d’alcool pour le plaisir. L’apéro perdit donc un peu de son intérêt, à tel point que certaines lois l’interdisant virent le jour, cette activité étant considérée comme un symbole de décadence. Il fallut attendre les années 1960 pour que prendre l’apéritif redevienne une activité jugée comme acceptable.
Aujourd’hui, l’apéritif prend des formes très variées et est devenu une véritable tradition, un moment agréable, chaleureux que l’on partage toujours avec autant de plaisir !
L’origine de l’expression remonterait à nouveau au Moyen Âge. À cette époque, on pensait que boire de grandes quantités d’alcool était bon pour la santé, que cela permettait au corps de se débarrasser de ses impuretés et de particulièrement bien dormir. C’est pourquoi l’expression santé nous est parvenue et est restée ancrée dans nos habitudes. L’expression tchin-tchin daterait également de la même époque. Certains affirment que le mot viendrait du bruit provoqué par les verres qui s’entrechoquaient. En utilisant l’expression tchin-tchin, on encourageait toutes les personnes présentes à table à trinquer avec vigueur et, donc, à prouver qu’aucun verre n’était empoisonné. D’autres pensent que l’expression nous viendrait de Chine et qu’elle aurait été ramenée par des soldats en campagne là-bas. Tchin-tchin serait alors une déformation de qing-qing, qui signifie je vous en prie et que les Chinois utilisent pour inviter une personne à boire son verre.
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