Dagobert, un roi pas si bon que ça !

Dagobert Ier résida principalement à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), pratiqua une politique étrangère active et fut le premier souverain français à être inhumé. Son règne porta la dynastie mérovingienne à son apogée. Mais, en bon Mérovingien, et contrairement à ce que prétend une célèbre chanson composée par le comte d’Estournel mille ans après sa mort, il était cruel, avare et vraisemblablement pas étourdi au point de mettre sa culotte à l’envers.

Également débauché, il eut de nombreuses femmes et concubines. Il a à son actif le viol d’une bergère de douze ans et d’une novice, qu’il garda après avoir répudié sa première femme. Lorsqu’il prit pour troisième épouse une blonde pulpeuse nommée Bertilde, déjà mariée, le « bon roi » fit assassiner le mari, afin de ne pas paraître mauvais chrétien en commettant l’adultère. Selon le chroniqueur Frégédaire, en sortant après cinq jours entiers du lit nuptial, il aurait déclaré :

« Maintenant, je la connais comme ma poche. »

Par ailleurs, il fit décapiter son demi-frère et, une nuit, égorger 9 000 Bulgares chassés de leur pays et venus implorer sa protection.
Quand un coupable comparaissait devant lui, il lui souriait, l’assurant qu’on ne toucherait pas à un seul de ses cheveux, et l’invitait à se prosterner devant lui pour demander pardon. Alors, un bourreau particulièrement adroit, nommé Berthaire, lui tranchait la tête d’un seul coup sec de son épée, sans toucher en effet un seul des cheveux du malheureux...

Les Mérovingiens ne se départirent jamais de ce genre de mœurs. Mais il faut ajouter que, comme pour s’en excuser, à moins que ce ne fût pour perpétrer leurs crimes sans scrupule, ils faisaient aussi des donations aux monastères.

Si seulement il n’avait fait que mettre sa culotte à l’envers…

 

Source: "Les plus savoureuses histoires des grands de France", Jean-Pierre Rorive.

 

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