Quand les aviateurs de chasse se tiraient dessus… à coup de fusils !

 

Au début de la Première Guerre mondiale, les pilotes des avions de reconnaissance et des bombardiers s'affrontaient avec leurs fusils ou leur arme de poing, avec une précision bien aléatoire. La Première Guerre mondiale a, en effet, été le premier conflit majeur impliquant l'utilisation à grande échelle des avions. Pourtant, des ballons d'observation avaient déjà été employés, par le passé, dans plusieurs guerres et pour faire du repérage. L'Allemagne, par exemple, a utilisé des Zeppelins pour la reconnaissance sur la mer du Nord et la Baltique, ainsi que pour des raids de bombardements stratégiques sur la Grande-Bretagne et le Front de l'Est.

Au début du conflit, les avions commençaient à peine à être utilisés à des fins purement militaires. Les pilotes de combat étaient dépeints comme des chevaliers modernes et beaucoup sont devenus, par la suite, de véritables héros populaires. La Première Guerre mondiale a également vu la nomination d'officiers de haut rang pour diriger les efforts aériens. Les coopérations aériennes et terrestres vont d'ailleurs marquer les conflits qui suivront.

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En janvier 1915, Raymond Saulnier et un certain Roland Garros ont mis sur pied une mitrailleuse à embarquer dans les appareils et la possibilité de tirer à travers les hélices des avions. Le canon de tir, situé vers l'avant d'un porte-canon permettait une capacité offensive relativement impressionnante. Au contraire, les mitrailleuses montées à l'arrière, à partir d'un "avion-tracteur" à deux places permettaient aux aviateurs de se défendre plus facilement. Les avions, adaptés des coureurs d'avant-guerre, devaient accomplir la plupart des tâches de combat aérien pendant le reste de la guerre.

Cette technique, pourtant, présentait un problème évident: un pourcentage de balles tirées à travers une hélice tournante risque de frapper les pales, avec des résultats prévisibles et funestes. Les premières expériences avec des mitrailleuses synchronisées avaient été menées dans plusieurs pays avant la guerre. Franz Schneider, qui travaillait alors pour Nieuport en France, mais travailla ensuite pour LVG en Allemagne, breveta un mécanisme de synchronisation le 15 juillet 1913. Un ancien équipement russe fut conçu par un lieutenant Poplavko: les frères Edwards en Angleterre conçurent le premier exemple britannique, et le Morane-Saulnier. Toutes ces premières expériences ne sont pas parvenue à attirer l'attention des autorités compétentes, et ce à cause de leurs défaillances qui entrainaient des balles ricochantes et des hélices se désintégrant.

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