Charles Darwin, après le drame, le doute

Elle n’avait que 10 ans, la petite Annie, et elle était le soleil de la vie de ses parents Charles et Emma. Annie était affaiblie depuis deux ans par la scarlatine. Ni les soins médicaux ni les cures thermales n’ont permis d’améliorer sa santé vacillante. Ses parents auront tout fait pour la sauver. Sans succès. Leur petite préférée est morte. À présent, ils sont effondrés, et Charles Darwin est en proie à de douloureux questionnements.

Père de la théorie de l’évolution, il est bien placé pour savoir que sans métissage et sans hybridation, les lignées s’éteignent. Or, avant d’être sa femme, Emma est sa cousine. En d’autres termes, ils ont contracté une union consanguine…

Charles sait bien ce que cela veut dire. Depuis la naissance de leur premier fils, William Erasmus, il ne cesse de s’inquiéter. Au premier signe de maladie, il redoute le pire. Il y a quelques années, quand leur troisième enfant, une petite fille, est morte quelques semaines après sa naissance, il était effondré. Aujourd’hui, le décès d’Annie vient douloureusement lui rappeler le péché qu’il a commis contre la nature. Les médecins ont beau affirmer que la seule responsable de la mort d’Annie est la scarlatine, Charles doute. Au-delà du chagrin, c’est la culpabilité qui le ronge.

Retour en haut