L’effroyable supplice de la princesse de Lamballe, maîtresse supposée de Marie-Antoinette

La mort de la princesse de Lamballe est un effroyable témoignage des horreurs commises lors des massacres de septembre 1792. Arrêtée après la prise des Tuileries, tirée de son cachot le 3 vers 10 heures, elle est conduite devant un prétendu juge : « Dites que vous haïssez le roi et la reine. » – « Je ne le puis ! » On la prend par les aisselles, on la porte dehors, on la force de s’agenouiller devant un monceau de cadavres dégoulinant de sang et on la décapite. Puis on lui transperce le sein pour en arracher le cœur. On force un coiffeur à friser et à poudrer ses longs cheveux blonds, on plante la tête sur une pique et on la transporte dans les rues de la ville. Le cortège, précédés par des fifres et des tambours, passe au Palais-Royal devant le Duc d’Orléans qui est à son balcon, puis jusqu’au mur du Temple, sous les fenêtres de la reine que la foule déchaînée appelle à grands cris. Marie-Antoinette avait conseillé à son amie de fuir au plus vite. Madame de Lamballe avait refusé par fidélité. On reproche en fait aux deux femmes leur relation très proche et l’organisation d’un complot féminin et lesbien.

Détail macabre : on fit de fausses moustaches avec ses poils pubiens …

Dans son « Paris pendant la Révolution (1789-1798) ou le Nouveau Paris », Louis-Sébastien Mercier décrit ce détail horrible du supplice post-mortem de la princesse de Lamballe :

[…]lorsque les assassins se furent partagé les morceaux sanglants de son corps, l’un de ces monstres lui coupa la partie virginale et s’en fit des moustaches, en présence des spectateurs saisis d’horreur et d’épouvante.

 

Portrait de Marie-Thérèse-Louise de Savoie Carignan, princesse de Lamballe/ Henri Pierre Danloux (1791)

 

La mort de la princesse de Lamballe / Anonyme. 1792

 

La mort de la Princesse de Lamballe, toile de Léon Maxime Faivre, 1908.

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