Le « choix divin » à l’origine du sport national américain

Rien n’est plus américain que le baseball. Depuis le premier match officiel joué à Hoboken (New Jersey) en 1848, ce sport de balle traditionnel est resté remarquablement uniforme. Ce que nous connaissons, comme les neuf joueurs par équipe et les neuf tours de batte par match, fait partie du baseball depuis ses premières règles officielles, publiées en 1857, à peine une décennie après l’existence du jeu.

Mais aucune règle n’a façonné le jeu autant que la distance entre les buts : exactement 27,432 mètres, soit 90 pieds. Sans cette distance exacte (en pied), le jeu aurait été tellement différent qu’il aurait pu ne pas être aussi populaire.

Le baseball est un jeu qui se joue au centimètre près sur un terrain étendu. Les renvois de balle de routine — par exemple, un roulant à un arrêt-court — donnent souvent un jeu serré au premier but. Généralement, la différence entre un joueur retiré et un joueur sauf ne se joue qu’à un ou deux pas. Un pied de plus ou de moins favoriserait l’une ou l’autre équipe car l’espace entre deux buts serait soit trop court, soit trop long. La distance arbitraire de 27,432 mètres (90 pieds) est si fortuitement parfaite et a été adoptée si tôt dans l’existence du jeu qu’on l’a surnommée « le choix divin ».

Ceux qui ont écrit les règles en 1857 n’auraient certainement pas pu prévoir que des superstars modernes telles que Mike Trout se feraient avoir de quelques millisecondes, ou que Jose Altuve volerait un but à un doigt près. Étant donné son incroyable importance, 90 est le nombre porte-chance dans tous les sports américains.

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