Barbarie en Terre sainte : la torture des mouches

Châtié par Châtillon

Arrivé en Terre sainte avec la deuxième croisade (1147-1149), Renaud de Châtillon devint un incontrôlable brigand : il fit une expédition sur les bords de la mer Rouge pour rançonner les pèlerins, tenta de prendre La Mecque et Médine, rompant ainsi la trêve avec Saladin, attitude qui entraînera la perte du Royaume latin de Jérusalem. Seigneur assoiffé d’or et de sang, il réussit à succéder au seigneur d’Antioche en séduisant et en épousant sa veuve, en 1153.

En 1156, arguant que les Byzantins ne lui payaient pas une contribution, il lança un raid punitif sur l’île de Chypre. Il exigea du vieux patriarche d’Antioche, Aymeris de Limoges, à qui il reprochait d’avoir tenu des propos sarcastiques sur sa personne et de comploter contre lui, de financer l’expédition. Comme il refusait, Renaud le jeta dans un donjon humide, infesté de rats, et le fit fouetter jusqu’au sang. Ensuite, on lui enduisit les plaies et le crâne de miel, on le ligota et on l’exposa nu comme un ver en haut d’une tour, en plein soleil. Une myriade de mouches, de guêpes et d’insectes s’acharna sur lui. Il finit par accepter de payer… Mais cette barbarie révolta les chrétiens.

Massacre à Saint-Jean-d’Acre

En 1191, lors de la troisième croisade (1189-1192), lorsque Richard Cœur de Lion conquit Saint-Jean-d’Acre (aujourd’hui ville d’Israël), il voulut profiter de sa victoire pour lancer aussitôt les croisés à la reconquête de Jérusalem. Ne voulant pas s’encombrer des prisonniers, il préféra les exterminer tous. Il les fit attacher ensemble devant les murs du port, soit deux mille sept cents soldats avec près de trois cents femmes et enfants de leurs familles, de manière à ce qu’ils ne forment plus qu’une masse de chair. Alors les Francs les massacrèrent avec leurs sabres, leurs lances et une pluie de pierres, jusqu’à ce que tout gémissement cessât.

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