Le tragique destin des oubliés de l’île Tromelin…

L’île Tromelin a été déouverte par le navigateur français Jean Marie Briand de la Feuillée en 1720 et nommée « Ile des Sables ».

En 1761, le navire français l’Utile, transportant des esclaves de Madagascar à l’île Maurice, s’est échoué sur ses récifs.

Le 27 septembre 1761, le contingent, l’équipage et les officiers français (123 personnes) quittent Tromelin à bord du radeau Providence qu’ils avaient construit avec les bois disponibles sur l’île. Ils ont laissé les esclaves, une soixantaine d’hommes et de femmes malgaches, sur l’ile déserte, promettant de revenir et de les sauver. Lorsque l’équipage du navire est arrivé à Madagascar, il a demandé aux autorités coloniales d’envoyer un navire pour secourir les habitants de l’ile. Cependant, il a rencontré un refus catégorique, basé sur le fait que la France était en pleine guerre de Sept Ans et qu’aucun navire ne pouvait être épargné.

Le peuple malgache, qui avait été laissé sur la petite ile morne, construit un hangar avec des pierres de corail, car la plus grande partie du bois avait servi à la construction du radeau pour l’équipage. Il a également construit un belvédère sur le plus haut point de l’ile afin de ne pas rater le navire qui, espérait-il, viendrait à son secours. Ils venaient tous des hauts plateaux du centre de Madagascar et n’avaient aucune connaissance de la façon de produire de la nourriture dans le milieu marin. La plupart d’entre eux sont morts durant les premiers mois.

Quinze ans plus tard, en 1776, le navire de guerre français La Dauphine arrive sur l’ile. Ils ont sauvé les survivants, sept femmes et un enfant de huit mois.

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