Joseph Pujol, le célèbre pétomane du Moulin Rouge : une carrière bâtie sur du vent

La grande attraction de la fin de siècle de la vie parisienne, avant l’Exposition de 1900, fut le Pétomane.

Le Pétomane, pour l’état civil Joseph Pujol (1857-1945), faisait des vocalises avec son derrière.

Sur scène.

À volonté.

Pendant une heure.

Et sans micro !

Un film (muet) tourné par la compagnie d'Edison lors de l'Exposition universelle de 1900. Le seul film sur le PETOMANE DU MOULIN-ROUGE : JOSEPH PUJOL.

Certainement un des mythes musicaux les plus intéressants de notre civilisation occidentale (Encyclopédie des Farces et Attrapes). Quand les recettes des autres vedettes de l’époque atteignaient, pour Sarah Bernhardt 8000 francs, Lucien Guitry 6500, et Réjane 7 000, le Pétomane, le dimanche, au Moulin Rouge, faisait 20000 francs de recette. 20 000 francs or bien entendu.

Jacques Charles écrivait de lui: je n’ai jamais vu une salle entière rire, hurler, crier, suffoquer comme au numéro de ce petit monsieur.
(Le souci de la vérité historique nous oblige à préciser que « ce petit monsieur» mesurait 1 mètre 82).

Et Yvette Guilbert: on s’écrasait pour l’entendre. Les cris, les rires, les spasmes des femmes, les hurlements hystériques s’entendaient à cent mètres du Moulin Rouge.

S’il eut des imitateurs (qui n’a pas pété peu ou prou?), le Pétomane ne fut jamais égalé. Pendant des années on le vint applaudir de partout, avant qu’il n’effectuât des tournées triomphales dans le monde entier. Tant il est vrai que son mode d’expression était international.
La rue où naquit le Pétomane, à Marseille, porte son nom et s’appelle maintenant rue Pujol. Touchant hommage à un cul qui fut une grande figure française.

Léo Campion, Le cul à travers les âges

Léon Campion, dit Léo Campion, né le 24 mars 1905 à Paris et mort le 6 mars 1992 dans la même ville, est un personnage aux multiples facettes : chansonnier, acteur, humoriste et caricaturiste, Régent de l’Institut de Pataphysique et Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers du Taste Fesses, mais aussi franc-maçon, libre-penseur, objecteur de conscience, pacifiste, antimilitariste, libertaire et historien de l’anarchisme. Il est l’auteur, en 1969, de l’ouvrage Les Anarchistes dans la franc-maçonnerie ou les Maillons libertaires de la chaîne d’union.

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