Maris trompés
Qu’il soit bourgeois ou paysan, un mari cocu ou incapable d’imposer son autorité à son épouse, était condamné à monter un âne, nu, le visage tourné vers la queue, et à déambuler ainsi dans les rues, sous les quolibets de la populace. Cette sanction humiliante, infligée aussi aux amants des deux sexes, subsistera durant tout l’Ancien Régime.
Femmes adultères
Par son édit de 1556, le roi Henri II – emboîtant le pas aux États protestants dans leur effort de moralisation – partit en guerre « contre les femmes qui cellent leur grossesse » et toutes relations extraconjugales. S’ensuivit un chapelet d’ordonnances royales ou locales enjoignant la fermeture des bordels et des étuves, comme des maisons de jeu. Dans la foulée, la condition féminine empira en terre chrétienne. Le mari qui surprenait sa femme en flagrant délit d’adultère pouvait la tuer, même si elle était enceinte. La justice lui réservait la peine de mort par noyade.
Un recueil de coutumes namurois stipule qu’un homme ne commet pas de délit en battant sa femme s’il ne la tue pas. Celui d’Ardenburg (Bruges) va jusqu’à prétendre que les époux peuvent taillader leur femme de bas en haut et se chauffer de leur sang. Ils ne commettent pas d’infraction s’ils les recousent et qu’elles survivent !